L’hypnose a été pratiquée pendant des siècles. Premières traces : il y a déjà plus de 6000 ans, en Mésopotamie, où les sumériens pratiquaient déjà l’accompagnement en paroles.
Les origines de l’hypnose
Un des premiers, et peut-être le plus célèbre pour étudier l’expérience hypnotique était Anton Mesmer. Il a travaillé en France à la fin des années 1700. Il croyait que les transes et leurs effets étaient causés par le magnétisme animal généré par l’individu induisant la transe.
Mesmer a été discrédité par 1784 par toutes les grandes sociétés scientifiques et médicales françaises (y compris une commission dirigée par Benjamin Franklin) qui ont trouvé aucun fondement à sa théorie. Mais Mesmer était si populaire dans la société française et ses succès cliniques étaient si indéniables que l’effet – plus tard connu comme l’hypnotisme – a été surnommé « mesmérisme » en son honneur.
À la fin des années 1800, les médecins Charcot et Binet (qui ont influencé Freud) à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris ont étudié l’hypnose. Ils ont décidé qu’elle était le résultat d’une maladie neurologique, qui provoquait une dissociation chez le sujet .
La partie de la maladie a été rejetée assez rapidement sur la base de l’expérience clinique de nombreux autres chercheurs. Cependant, le concept de la dissociation continue d’être la pierre angulaire de certains modèles contemporains de l’hypnose .
Le terme « hypnose » a été inventé en 1843 par James Braid. Notant la somnolence typique de beaucoup de sujets hypnotiques, Braid pensa que l’hypnose était un sous-type particulier de sommeil. Il a été démontré plus tard que les effets de l’hypnose ont beaucoup plus à voir avec la réactivité psychologique de la part du sujet plutôt que de tout pouvoir de l’hypnotiseur pour induire le sommeil.
En 1889, se tient à Paris (à l’Hôtel Dieu) le 1er Congrès International de l’Hypnotisme expérimental et thérapeutique, avec la participation des plus grands noms de l’époque : Liébault, Bernheim, Charcot, Janet (le père de la Psychologie clinique), Richet, Freud, Babinski, William James (père de la Psychologie américaine),
Aux États-Unis, les travaux de Milton Hyland Erickson, psychiatre américain, bouleversent les conceptions de l’Hypnose et de la Thérapie brève. Il est considéré comme le “ père de la Communication moderne “. L’Hypnose Ericksonienne est née (1937) et va grandir grâce aux élèves d’Erickson tels de Jay Haley, Jeffrey Zeig ou Ernest Lawrence Rossi. La pratique de Milton Erickson sera également aux origines de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) de Richard Bandler et John Grinder, dans le milieu des années 1970.
En 1979, Daniel L. Araoz, célèbre sexologue et hypnothérapeute, baptise “Nouvelle Hypnose” l’utilisation moderne des techniques d’Erickson, débarrassées de leurs aspects parfois manipulateurs ou brutaux. Les techniques d’Hypnothérapie deviennent de plus en plus sophistiquées. A la même époque, des gens comme les docteurs Malarewicz et Godin, et surtout Alain Cayrol importent cette “Nouvelle Hypnose” en France.
En 2001, Olivier Lockert, président de l’Institut Français d’Hypnose Ericksonienne présente dans le livre “Hypnose” l’utilisation des outils de l’Hypnose thérapeutique dans un esprit résolument humaniste :une façon totalement nouvelle de pratiquer l’hypnose, aux structures inversées par rapport aux formes précédentes d’Hypnose, qui permet de soigner les blessures inconscientes par davantage de Conscience. Elle utilise les connaissances jungiennes sur les symboles et les archétypes, notamment dans la “Thérapie Symbolique Avancée” (TSA).
L’Hypnose Humaniste utilise donc l’état hypnotique pour atteindre notre Conscience majuscule et changer “en conscience”. Basée sur une philosophie globale de vie et la compréhension des croyances qui génèrent notre perception de la vie, l’Hypnose Humaniste a aussi pour but d’aider la personne à retrouver l’Unité, tant au niveau personnel que humain.